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Le Matin
"Nous sommes un paysage pointilliste composé de minuscules êtres vivants", écrit Ameisen [*]. En effet, nos cellules naissent, se dupliquent et meurent dans un jeu d'échanges et de métamorphoses permanent orchestré par nos gènes. De symbiose en rejet, de combat en dialogue s'articule le ballet de la vie et de la mort cellulaire.
C'est avec le regard du biologiste, l'esprit du philosophe et le langage du poète que Jean Claude Ameisen, médecin, chercheur et professeur d'immunologie, présente la théorie de la mort créatrice et sculptrice du vivant. Il y a une mort, un vieillissement, une longévité cellulaires voulus par les gènes; un suicide cellulaire créateur qui organise le vivant dans le champ de l'évolution. Quand la mort est le refus de l'élan vital de se laisser juguler par la matière et que l'immortalité s'appelle cancer.
F.D.
[*] ... citant Lynn Margulis. [note de JC Ameisen]
2 janvier 2000